domingo, 29 de octubre de 2006
Hannah Arendt
He leído un texto de Salvador Giner sobre ella y me ha parecido detectar cierta condescendencia. Derrida, en cambio, la citaba consciente de su valor. Él sabía que disentir no significa desdeñar, al contrario, la deconstrucción permitió a Derrida reivindicar a sus maestros actualizándolos, es decir, señalando sus partes dogmáticas y recuperando lo que valía. En Cosmopolites de tous les pays, encore un éffort!, hablando de la hospitalidad, de los refugiados y las ciudades-refugio de los escritores, Derrida aludía al análisis de Arendt de la historia moderna de las minorías, de los "sin Estado", de los Heimatlosen, y la citaba traduciéndola, alertándonos del riesgo de dar a la policía nuevos poderes ilimitados: "L'État-nation, incapable de fournir un loi pour ceux qui avaient perdu la protection d'un gouvernement national, remit le problème entre les mans de la police. C'était la première fois en Europe de l'Ouest que la police recevait les pleins pouvoirs pour agir de son propre chef, pour contrôler directement les gens; dans le domaine de la vie publique, elle cessait d'être un instrument destiné à faire respecter et à appliquer la loi pour devenir une instance gouvernante, indépendante du gouvernement et des ministères." En esta época nuestra del control del iris y la humillación en los aeropuertos, la alarma de Arendt cobra un nuevo sentido. Policía sin fronteras, macroestados policiales, el 1984 de Orwell y el Código 46 convertidos en realidad cotidiana.
Otro retrato de Arendt, más personal, es el que hacía su amiga Mary MacCarthy en el prólogo de un ensayo de Arendt que en francés se titula Considérations Morales (traducido por Nancy Houston).
"On n'avait qu'à la voir sur l'estrade de conférence pour être frappé par ces pieds, ces mollets et ces chevilles qui semblaient participer à la progression de sa pensée. Tout en parlant, elle bougeait, parfois avec les mains plongées dans ses poches comme quel-qu'un qui se promène tout seul en méditant.... elle fumait, arpentant l'estrade avec un court porte-cigarettes, aspirant la fumée de temps à autre, en réfléchissant avec la tête rejetée en arrière, comme saisie pour une idée nouvelle et inattendue..."
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